Les travailleuses et les travailleurs membres du Front commun seront de nouveau en grève pour une séquence de 7 jours, cette fois, entre le 8 et le 14 décembre, ont annoncé les porte-paroles des organisations syndicales lors d’un point de presse.
À ce moment-ci, en raison de la conjoncture, le Front commun estime qu’une troisième séquence de grève est une meilleure stratégie que la grève générale illimitée afin d’en arriver à un règlement avant les fêtes.
Selon le Front commun, le déploiement d’une troisième séquence de grève permet d’accentuer la pression, toujours en crescendo – d’une grève de courte durée, puis de trois jours et ensuite de sept jours – et permet de conserver en poche la carte de la grève générale illimitée, si cela s’avérait nécessaire.
Afin de respecter le cadre légal au sujet du débrayage, la prochaine séquence de grève devait être annoncée au moins 7 jours avant son début. Ce délai permet aux équipes de poursuivre la négociation 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, jusqu’au 8 décembre, afin de pouvoir en arriver à un règlement d’ici là.
Un processus de conciliation amorcé
Rappelons que le Front commun a fait une demande de conciliation le 16 novembre dernier, laquelle a généré un peu de mouvement, selon les porte-paroles syndicaux. L’arrivée d’un conciliateur a notamment eu pour effet de rajouter de nouvelles journées de négociation, et les parties ont entrepris d’exposer chacune leur point de vue et de clarifier leurs positions.
Si les équipes de négociation accueillent favorablement ce changement à la table, le processus demeure toutefois trop lent, selon elles.
Une mobilisation qui porte ses fruits
Depuis la mobilisation historique des 21, 22 et 23 novembre derniers, le gouvernement semble avoir changé de ton sur la place publique, cette séquence de grève ayant certainement déstabilisé le premier ministre, François Legault, ainsi que ses députées et députés.
« Tout le monde sait que nos conditions de travail ne sont pas acceptables, que nos tâches sont trop lourdes, que ce qu’on fait au quotidien n’est pas assez valorisé. Oui, il y a les salaires, et oui, il faut les augmenter. Mais ce sont toutes les conditions de travail qu’il faut améliorer dans nos réseaux », a dit le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras.
Un dernier avertissement
Lors du point de presse, les porte-paroles syndicaux ont rappelé que le Front commun a toujours souhaité un règlement avant les fêtes, mais que le mandat voté par les membres permettrait de déclencher la grève générale illimitée.
« Il s’agit d’une ultime séquence avant de déclencher la grève générale illimitée. Cette annonce témoigne de notre sérieux et de notre détermination à arriver à une entente avant les fêtes. Chaque fois, nous laissons place à la négociation, mais soyons clairs : nous maintiendrons la pression et nous le ferons ensemble, en front commun, et d’une seule voix! », a déclaré Éric Gingras.
Les organisations membres du Front commun ont déjà prévu convoquer leurs instances respectives dans la semaine du 18 décembre prochain afin de faire le point sur la négociation et de s’assurer d’avoir une piste d’atterrissage, au besoin.