Mais où se terre la ministre de l'Enseignement supérieur ?

28 novembre 2023

Par Alain Dion, retraité de l'enseignement collégial

La négociation du secteur public bat son plein. Depuis plusieurs semaines, des milliers de travailleuses et de travailleurs se mobilisent et manifestent afin de faire reconnaître la légitimité de leurs revendications. D'ailleurs, la très grande partie de la population s'est rangée derrière les employées et employés de l'État québécois, et reconnaît l'urgence d'améliorer leurs conditions de travail.

Les secteurs de la santé et de l'éducation sont au coeur des pourparlers. Et ce, avec raison. Ces réseaux sont tenus à bout de bras depuis trop longtemps par le personnel. Par ailleurs, au-delà des traditionnelles demandes de « flexibilité » répétées par la partie patronale, le ministre de la Santé, Christian Dubé, et le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, conviennent qu'il est important d'agir sérieusement afin d'améliorer la situation.

Mais une voix ministérielle manque amèrement à l'appel présentement. Celle de la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry. En effet, où se cache donc Mme Déry en ces moments cruciaux ? On ne la voit sur aucune tribune, on ne l'entend nulle part.

Il serait temps que la ministre sorte de sa torpeur et qu'elle s'assure que le réseau collégial obtiendra lui aussi toute l'attention qu'il mérite. Le personnel des cégeps doit être lui aussi au coeur des préoccupations gouvernementales lors de cette négociation. Les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien et le personnel professionnel doivent trouver écho lors des échanges qui se déroulent aux tables de négociation.

Madame la Ministre de l'Enseignement supérieur, c'est tout un réseau qui semble ignoré lors de cette négociation. Pourtant, l'enseignement collégial est depuis toujours au coeur du développement culturel, économique et social du Québec. Vous êtes responsable de ce réseau. Il est temps d'agir.

Publié dans Le Devoir le 28 novembre 2023 : Mais où se terre la ministre de l’Enseignement supérieur ? | Le Devoir