Le Front commun en grève le 6 novembre

26 octobre 2023

Le lundi 6 novembre prochain, les 420 000 membres du Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une durée d’une journée.

Plus de 500 débrayages seront organisés à travers le Québec dans les secteurs de la santé et des services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur. Les travailleuses et les travailleurs se tiendront sur les piquets de grève, d’une seule voix.

Il s’agit là d’un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun, qui a appris par les médias sociaux l’annonce d’une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre.

Les porte-parole du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, étaient en conférence de presse, jeudi matin, à Montréal.

« Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun.

Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres.

Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration, soutient le Front commun. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.

Voici le Direct de la conférence de presse du Front commun du 26 octobre, annonçant la première séquence de grève.