L’automne 2023 s’amorce et c’est sous le signe de l’intensification que la négociation des profs de cégep reprend! Après un printemps moins fructueux que souhaité sur le plan des pourparlers à la table sectorielle, il semble que ces derniers pourraient prendre un nouveau rythme. En effet, depuis la rentrée, le comité de négociation rencontre la partie patronale à raison de deux journées par semaine environ. Si la réceptivité de nos vis-à-vis à nos demandes demeure fort timide, le CPNC affirme avoir reçu les mandats nécessaires pour entamer de véritables échanges.
À retenir L’ASPPC s’apprête à prioriser ses demandes sectorielles! Une consultation des assemblées générales s’amorce. |
À voir La série de capsules vidéo sur nos grandes thématiques de négociation. |
À faire Participer à la grande manifestation nationale du Front commun le 23 septembre à Montréal. |
Où en est la négociation ?
Bien que le ton des discussions ait changé, les avancées demeurent mineures, la partie patronale ne semblant pas reconnaitre pleinement les problèmes que nous relevons dans nos milieux de travail et pour le réseau collégial. En ce moment, nous n’avons par exemple aucun indice d’ouverture quant à l’importance de baliser l’offre de l’enseignement à distance, la nécessité d’alléger la tâche enseignante pour tenir compte de l’évolution des besoins de la population étudiante, l’urgence de diminuer le nombre de profs à statut précaire dans notre réseau ou encore, de régler les importants problèmes d’équité et de cohérence de nos échelles salariales.
Gardons les choses en main!
À cette étape, il devient nécessaire de cibler certaines de nos demandes afin de forcer les échanges féconds avec nos vis-à-vis à la table sectorielle. Ainsi, les prochaines semaines seront l’occasion, pour l’ensemble des profs en négo, de se prononcer en assemblée générale sur un projet de priorisation. Ce travail démocratique nous permettra de positionner certains de nos enjeux comme des incontournables, plutôt que de laisser le luxe au CPNC d’interpréter nos besoins et de sélectionner parmi l’ensemble de ceux-ci. Il permettra aussi de maximiser notre solidarité derrière un nombre circonscrit de revendications que nous jugeons fondamentales et, ce faisant, d’alimenter l’élan de mobilisation insufflé par le Front commun. Au terme de l'exercice, nous aurons un cahier priorisé qui, nous le souhaitons, s'avérera équilibré pour les syndicats de notre Alliance qui tiendra compte de la grande diversité de situations de leurs membres, ainsi que des milieux que nous représentons.
Avoir les moyens de nos ambitions
Sur la base de la forte légitimité de nos revendications et en parallèle de l’approche stratégique que nous mettrons de l’avant à la table de négociation, la pression que nous exercerons dans nos milieux et dans l’espace public fera la différence aux yeux de la partie patronale. Nous faisons face à un gouvernement qui ne semble en avoir que pour sa vision utilitariste du réseau collégial et qui présume que l’amélioration des conditions de travail actuelles du personnel enseignant revêt peu d’importance pour soutenir la réussite étudiante. À l’heure actuelle, le cadre financier de la négociation demeure trop étroit et axé sur les priorités gouvernementales, sans égard aux besoins urgents que nous avons pleinement exposés. C’est donc par la mobilisation que la donne pourra changer et nous avons toute la force de notre alliance sectorielle de même que de celle du Front commun, pour y parvenir!
Que ce soit en portant fièrement nos t-shirts de la négociation, en participant à des actions locales et régionales ou en prenant part à la grande manifestation nationale du Front commun le 23 septembre à Montréal, chacune et chacun d’entre nous peut contribuer à construire le rapport de force dont nous avons besoin pour sortir de cette négociation avec des avancées significatives qui soutiendront la mission du réseau collégial que nous défendons!