Réunis en instance à Trois-Rivières, les déléguées et délégués de l'Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC) se sont rendus au bureau de la députée locale et présidente du Conseil du trésor, Mme Sonia LeBel, afin de lui rappeler l'importance de mieux prendre en considération les besoins de l'enseignement collégial dans le cadre de la présente ronde de négociations.
« Alors que l'importance de leur présence dans toutes les régions n'est plus à démontrer, les cégeps semblent demeurer une richesse oubliée par le Conseil du trésor. Outre le silence de la ministre de l'Enseignement supérieur dans le cadre des négociations, l'absence de référence au réseau collégial dans le dépôt présenté par Sonia LeBel nous incite à intensifier nos actions de visibilité comme nous le faisons aujourd'hui. Les offres actuellement sur la table ne sont tout simplement pas acceptables », de déclarer Yves de Repentigny et Youri Blanchet, porte-parole de l'ASPPC.
Rappelons que, comme cela a été le cas à la table centrale, le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) a apporté des précisions à son dépôt initial qui ne répondent aucunement à nos attentes. « Maintenant que Mme LeBel a mis de côté sa pépine et son idée de forums contournant le processus de négociation, nous nous attendions à des propositions qui engagent davantage le dialogue sur les préoccupations exprimées par nos membres, notamment quant à la précarité et au soutien à la profession pour favoriser la réussite étudiante », d'ajouter les représentants de l'ASPPC.
« L'obsession de la partie patronale pour le développement de l'enseignement à distance (EAD) et pour des formations courtes répondant aux besoins immédiats du marché du travail ne constitue pas une solution ni pour améliorer les conditions d'exercice de la profession enseignante au collégial ni pour favoriser la réussite du plan grand nombre. Pour permettre au réseau collégial d'assurer sa mission fondamentale visant l'accessibilité à l'enseignement supérieur dans toutes les régions, nous avons des solutions; il s'agit maintenant de pouvoir en discuter réellement avec nos vis-à-vis », de conclure Yves de Repentigny et Youri Blanchet.