Réunis en instance à Sainte-Foy, les représentantes et représentants des syndicats membres de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ) ont adopté majoritairement une résolution en faveur de l’application de la Charte de la langue française au réseau collégial. Afin de protéger les emplois de l’ensemble de ses membres, la FEC-CSQ s’assurera qu’en cas de changement législatif, son application se fasse de manière graduelle et via l’élaboration d’un protocole détaillé.
« Dans le contexte d’une stratégie globale de défense de la langue française, l’application de la loi 101 au réseau collégial viserait à combattre son déclin au Québec. Nous nous engageons toutefois par la même occasion à soutenir nos membres anglophones en nous assurant notamment de défendre le maintien de l’offre de programmes actuelle aux ayants droit anglophones », de déclarer Youri Blanchet, président de la FEC-CSQ.
Rappelons qu’au cours des derniers mois, une quarantaine de syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep, dont plusieurs sont affiliés à la FEC-CSQ, se sont prononcés en assemblée générale en faveur de cette mesure. Parmi les arguments avancés, mentionnons le fait que les jeunes anglophones sont aujourd’hui minoritaires dans les cégeps anglophones et que ces établissements attirent les meilleurs étudiants et étudiantes francophones et allophones au détriment des cégeps francophones.
Lors des consultations sur le projet de loi 96, Loi sur la langue commune et officielle du Québec, qui a été adopté à l’Assemblée nationale au printemps dernier, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), à laquelle la FEC est affiliée, a présenté ses propositions dans un mémoire disponible ICI .