Plus d’une centaine de membres de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), issus des diverses régions du Québec, sont réunis à Rimouski pour trois jours d’instances dans le cadre du Congrès triennal de leur fédération. Sur le thème « Enseigner au collégial en 2022, l’autre portrait de la profession », les représentantes et représentants des syndicats membres auront l’occasion de participer à des conférences et à des ateliers sur des thèmes d’actualité, notamment la liberté académique en enseignement supérieur, les enjeux liés aux prochaines négociations, la nécessaire transition écologique ou, encore, les impacts du Plan d’action sur la réussite mis en place par le ministère de l’Enseignement supérieur.
« Le contexte dans lequel nous devons enseigner s’est transformé rapidement au cours des dernières années. La crise sanitaire a notamment accéléré le virage numérique de nos institutions. Cela a été très exigeant pour le personnel enseignant et pour la population étudiante, alors que, pour certaines directions qui n’ont pas la même vision que nous du développement du réseau collégial, cela est vu comme une opportunité. Nos organisations syndicales n’auront d’autres choix que de se mobiliser pour éviter le développement du Far West numérique de l’éducation », de déclarer la présidente sortante de la FEC-CSQ, Lucie Piché.
La prochaine négociation au menu des discussions
Bien que les membres de la FEC-CSQ travaillent encore à s’approprier les dispositions de leur nouvelle convention collective, signée avec deux ans de retard, le nouveau comité de négociation de la FEC-CSQ est déjà à pied d’œuvre pour préparer le dépôt des demandes syndicales l’automne prochain. « Le contexte des prochaines négociations du secteur public sera assurément différent de ce que nous avons connu depuis 2020. D’une part, la négociation ne se fera pas en mode virtuel et, d’autre part, un front commun a déjà été annoncé », de rappeler Lucie Piché.
Mandats limités : vers l’élection de nouveaux élus
Rappelons également que le Congrès de la FEC-CSQ sera aussi l’occasion de renouveler l’équipe en place alors que notre fédération a la spécificité de contenir des dispositions sur la limite des mandats pour les postes électifs. « En plus d’avoir des limites de mandats pour les postes électifs qui permettent aux personnes élues d’être mieux connectées à notre base, nous sommes également très fiers des dispositions statutaires propres à notre fédération, qui garantissent que trois postes sur six seront occupés par des femmes, d’ailleurs majoritaires dans l’enseignement collégial », de préciser Lucie Piché.
« Le Congrès permettra plus globalement d’amorcer le prochain triennat sur la base d’orientations renouvelées par les constats des membres et de poursuivre nos activités syndicales avec plus d’acuité encore, la crise sanitaire ayant par ailleurs fortifié nos solidarités, conscientes et conscients que nous étions de la pertinence de notre action syndicale en ces temps inusités et de la portée des liens qui nous unissent », de conclure Lucie Piché.