Malgré les déclarations publiques de François Legault et de Sonia LeBel, aucune avancée notable n’a été perçue, à ce jour, à notre table de négociation. Les membres de la FEC-CSQ seront donc en grève aujourd’hui, au moment où leur Comité de négociation poursuivra ses efforts à la table sectorielle face au Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).
« Les profs ont besoin d’un gouvernement qui les supporte totalement parce qu’après la bataille contre la pandémie, c’est la bataille pour la réussite qu’il nous faudra gagner face à des cohortes étudiantes qui entameront leur 4e session à distance ou en partie en présence l’automne prochain ! » de déclarer Lucie Piché, présidente de la fédération.
Le cégep, un service essentiel
« Les solutions que nous proposons face à la surcharge et au manque de ressources [Adapter selon les problématiques vécues au local ou dans la fédération] vécus au quotidien dans nos cégeps se butent depuis près d’un an et demi aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. Il est de notre devoir de dénoncer le refus du gouvernement Legault d’octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel à bout de souffle et d’éviter que les services à la population ne s’engouffrent dans un cul-de-sac », dénonce la présidente de la FEC-CSQ.
Considérant les visées patronales sur notre liberté académique, l’absence d’avancées significatives dans les échanges portant sur la précarité (secteur régulier et formation continue), le soutien nécessaire pour les étudiantes et étudiants en situation de handicap ou à besoins particuliers ou encore le nécessaire encadrement de la formation à distance, il nous apparait incontournable de réaffirmer haut et fort nos revendications, et cela, en toute solidarité avec les collègues du réseau collégial.
Des forfaitaires : « Merci, mais non merci »
« Dans un exercice de communication à grand déploiement, le premier ministre et la responsable du Conseil du trésor se sont livrés avec à un improbable exercice de calcul permettant d’affirmer que 1,75 % + 1,75 % + 1,5 % donnent 8 % d’augmentation salariale ! Comme on ne peut pas inclure mathématiquement les montants forfaitaires dans les offres salariales notre réponse est claire, les forfaitaires c’est — Merci, mais non merci — », conclut Lucie Piché.
Plus qu’un moyen de pression, cette grève est un cri du cœur en faveur d’une sortie de crise avec une convention négociée qui permettrait d’octroyer une véritable reconnaissance de notre travail enseignant et, en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux étudiantes et étudiants.
Cet exercice de la grève s’inscrit dans la foulée du mandat de grève voté en février dernier par les membres de la CSQ. Il s’agit d’un deuxième arrêt de travail d’un mandat pouvant aller jusqu’à l’équivalent de cinq jours de grève, s’il n’y a pas de déblocage des offres gouvernementales dans le cadre de la négociation.