Devant l’impasse des négociations du secteur public et le cadre financier inflexible décrété unilatéralement par le gouvernement la Fédération des enseignantes et des enseignants de cégep (FEC-CSQ) annonce la tenue d’une journée de grève le mardi 30 mars prochain.
Un cri du cœur pour la négociation
Plus qu’un moyen de pression, la présidente de la FEC-CSQ réitère que cette annonce de grève est un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance de notre travail enseignant et, en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux étudiants.
« Les solutions que nous proposons face à la surcharge et au manque de ressources vécus au quotidien dans nos cégeps se butent depuis un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. Il est de notre devoir de dénoncer le refus du gouvernement Legault d’octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel à bout de souffle et d'éviter que les services à la population ne s’engouffrent dans un cul-de-sac », dénonce Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.
« À l’aube du budget du 25 mars, nous lançons un appel à une relance économique qui saura enfin reconnaître à leur juste valeur des emplois d’ailleurs occupés par une majorité de femmes dans le secteur public qui prennent soin du monde chaque jour dans nos cégeps et dans l’ensemble des services publics. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Ses promesses électorales d’améliorer les services à la population doivent se concrétiser aux tables de négociation. Les conditions de travail dans nos cégeps ça nous concerne tous, et il faut que ça change maintenant! », conclut Lucie Piché.
Cet exercice de la grève s’inscrit dans la foulée du mandat voté en février dernier par les membres de la CSQ. Ce mandat peut aller jusqu’à l’équivalent de cinq jours de grève s’il n’y a pas de déblocage des offres gouvernementales dans le cadre de la négociation.