Un conseil pour le Trésor : négocier !

12 novembre 2020

Avec la mise à jour économique et financière du gouvernement d’aujourd’hui et dans le contexte des négociations du secteur public qui avancent à pas de tortue depuis un an, le Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Sainte-Foy (SPPCSF) a participé à un Comité d’accueil organisé par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« Il ne faudrait pas que, pour les profs de cégep qui enseignent en ligne depuis le début de la pandémie, la crise sanitaire se transforme en véritable crise des conditions de travail ! Les besoins de bonification de notre contrat de travail exprimés par nos membres étaient déjà importants, la situation actuelle ne fait qu’accentuer des problèmes déjà existants. C’est pour cela que nous demandons au Conseil du trésor de permettre à la négociation d’avancer », de déclarer Amélie‑Elsa Ferland-Raymond, présidente du SPPCSF.

Soutenir la réussite à distance, tout un défi !
L’adaptation des cours aux nouvelles technologies, la multiplication des suivis individualisés et les défis de la conciliation famille-travail ont provoqué une pression importante pour les enseignantes et enseignants de cégep. « Face à cette surcharge de travail qui se transforme parfois en détresse psychologique, nous ressentons un manque de reconnaissance tant pour nous soutenir en temps de crise que pour répondre positivement à une demande légitime dans le cadre de la présente négociation. Par exemple, si c’est bien notre liberté académique et notre autonomie professionnelle qui nous ont permis de transformer notre enseignement si rapidement, la partie patronale semble plus réticente à répondre à nos demandes visant à les renforcer dans le cadre de la négociation » d’affirmer la présidente du SPPCSF.

Le Québec a les moyens d’agir démontre la CSQ
Le gouvernement possède la capacité de répartir dans le temps les conséquences économiques de la pandémie auprès de la population. Le secteur public traverse une crise et donne depuis des années dans les coupes, les compressions et les gels d’embauche. Dans ce contexte, les demandes de la CSQ sont loin d’être déraisonnables et, par-dessus tout, le Québec a les moyens de répondre à la crise des conditions de travail en réglant les problèmes d’attraction et de rétention du personnel. Chaque dollar investi dans les services publics peut générer jusqu’à 1,25 dollar sur le PIB. Cela bénéficie non seulement aux patient.e.s, aux élèves, aux étudiant.e.s et aux familles, mais c’est aussi rentable pour l’économie dans son ensemble.

Pour en savoir plus : https://lequebecalesmoyens.lacsq.org/