La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) n’entend pas participer aux forums sur les priorités gouvernementales. La CSQ rappelle que la loi qui encadre les négociations dans le secteur public prévoit déjà des lieux où l’ensemble des enjeux que souhaite aborder le gouvernement peuvent être traités.
« Ces forums sont ni plus ni moins qu’une voie d’accotement. Plutôt que de discuter des propositions présentées par les parties aux tables de négociation, le gouvernement invente de nouvelles structures qui viendront détourner l’attention des réels enjeux dénoncés par nos membres », s'indigne Sonia Ethier, présidente de la Centrale.
Des forums destinés à l’échec
« Au cours de la dernière année, la CSQ a consulté ses membres, analysé les problèmes constatés et formulé des pistes de solution. Il s’agit là d’une démarche s’inscrivant dans un véritable processus de négociation. Les représentants de la CSQ s’attendent à pouvoir en discuter avec le gouvernement, aux tables déjà prévues à cet effet », poursuit-elle.
La présidente s'interroge sur l’objectif réel du gouvernement : « S’il est sérieux dans cette démarche de dialogue, le gouvernement n’a qu’à se présenter aux tables de négociation et à amorcer de véritables négociations. Pourquoi créer de telles voies parallèles alors que le cadre législatif permet déjà aux parties de renouveler les conventions collectives, dans le respect des mandats obtenus? »
S’attaquer aux problèmes de front
La CSQ entend négocier et souhaite que Québec se concentre sur les vrais problèmes qui accablent ses membres. En plus du retard de 6,2 % sur le plan de la rémunération, les négociations doivent également permettre de s’attaquer aux autres enjeux qui contribuent à détériorer la qualité des emplois et les conditions d’exercice.
« Forts des mandats clairs que nos membres nous ont donnés, nous sommes prêts à négocier. En date d’aujourd’hui, nos revendications ont été déposées à nos vis-à-vis. Nos agendas sont libérés, nos membres sont mobilisés. Nos attentes sont claires : que le gouvernement cesse de tenter de nous étourdir avec ces forums et qu’il réponde présent au rendez-vous de la négociation », conclut Sonia Ethier.