Journée internationale des femmes 2017
À l'occasion de la Journée internationale des femmes, la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) rend public un recueil de lettres suggérant des lectures à Lise Thériault, ministre responsable de la Condition féminine, par les membres du Comité de la condition des femmes (CCF-FEC).
« Malgré plusieurs progrès, l'accès à l'égalité connaît de trop nombreuses limites. L'actualité concernant les violences sexuelles nous a tristement rappelé qu'il reste du chemin à parcourir pour atteindre la pleine égalité dans toutes les sphères de la société. Les lectures proposées par des professeures du collégial dans ce recueil nous rappellent que l'égalité sans limites passe par le féminisme! », déclare Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.
La déclaration de la ministre à l'origine de la démarche
Heurtées par les propos de la ministre Thériault en date du 28 février 2016, à l'effet qu'elle ne se considérait pas féministe, les membres du CCF décidaient de lui faire parvenir, à l'occasion du 8 mars 2016, un ouvrage intitulé Manuel de résistance féministe de Marie-Ève Surprenant. « Nous souhaitions faire prendre conscience à la responsable gouvernementale de la condition féminine qu'il n'y avait aucune bonne raison pour une personne occupant cette fonction de ne pas se déclarer féministe, alors qu'il s'agit avant tout de promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes », rappelle Sylvie Fradette, responsable du CCF-FEC.
Enthousiasmés par ce premier envoi, les comités locaux ont décidé de poursuivre l'éducation féministe de la ministre en lui transmettant un livre le huit de chaque mois. Le recueil comprend donc douze lettres suggérant autant d'ouvrages, parmi lesquels : Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozi Adichie, Grandes voix du féminisme de Nicole Pellegrin, Femmes et pouvoir : les changements nécessaires de Pascale Navarro ou, encore, La revanche des moches de Léa Clermont-Dion.
Quatre revendications féministes à mettre en œuvre
Pour compléter leur démarche, et alors que la ministre a déclaré être féministe l'automne dernier, les membres du Comité de la condition des femmes l'invitent à entreprendre des actions pour réaliser les quatre priorités suivantes : réintégrer un cours d'éducation sexuelle dans le cursus scolaire primaire et secondaire, mieux soutenir financièrement les groupes de femmes, exiger des ministères qu'ils produisent une analyse différenciée selon les sexes (ADS) dans l'élaboration de leurs politiques et proposer une loi pour favoriser la pleine participation démocratique des femmes au pouvoir politique.
« Nous invitons la ministre à dénoncer les inégalités qui subsistent et à appuyer les organismes contribuant à faire progresser l'égalité pour toutes, en particulier pour celles qui sont doublement discriminées par leur sexe et leur orientation sexuelle, par leur origine ethnique ou encore leur handicap », de conclure Sylvie Fradette et Lucie Piché.
Intitulé Pour une ministre féministe, solidaire et engagée, le recueil est disponible en ligne en cliquant ICI.