La FEC-CSQ présente ses positions pour l’enseignement collégial public

10 novembre 2016

La Fédération des enseignantes et enseignants présente aujourd’hui ses positions pour l’enseignement collégial public. Rappelons que la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David, annonçait le 2 septembre dernier une consultation du réseau collégial concernant la création du Conseil des collèges du Québec, de la Commission mixte de l’enseignement supérieur et des modifications au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC).

« Nous demandons au Ministère de prendre clairement position en faveur d’un enseignement collégial public accessible sur l’ensemble du territoire et favorisant l’acquisition de connaissances générales permettant de développer l’esprit critique et la participation citoyenne », déclare Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.

Création d’un Conseil des collèges : écarter l’assurance qualité

Si la proposition de créer un Conseil des collèges semble être intéressante, ce projet sera d’autant plus pertinent si le Ministère accepte d’abolir la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CÉÉC) et sa mission concernant l’assurance qualité. La nouvelle institution devra également favoriser la réflexion sur le réseau collégial ainsi que l’accès à des données récentes sur des enjeux comme le parcours des étudiantes et des étudiants, les interactions entre les établissements publics et privés, l’évolution de la profession enseignante ou l’évaluation des réformes antérieures de l’enseignement collégial. Des précisions devront également être apportées concernant la composition de l’organisme afin de favoriser la participation du corps professoral.

Modifications au régime pédagogique : attention au rapprochement avec le marché du travail

Certaines modifications au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC) peuvent également nous apparaître pertinentes concernant notamment le besoin des cours de mise à niveau. D’autres propositions, comme la possibilité d’ajouter des compétences locales en formation spécifique dans les programmes techniques, doivent être critiquées. La décentralisation de certaines fonctions vers les collèges risque en effet de nuire à la mobilité étudiante tout en privilégiant les besoins immédiats des entreprises locales plutôt qu’une formation qualifiante et transférable à long terme.

Des priorités à revoir pour favoriser l’accessibilité et la coopération

Alors que le réseau des cégeps subit encore les conséquences de l’austérité budgétaire et que plusieurs programmes dans le réseau connaissent des difficultés de recrutement, on peut se demander si les objets de la consultation ministérielle sont réellement prioritaires. Il nous semble par exemple urgent d’assurer une meilleure collaboration entre les 48 établissements du réseau public et de renforcer le travail en collégialité au sein de chacun des établissements. Dans le mémoire que nous déposons aujourd’hui, notre volonté d’offrir une formation large et citoyenne sur l’ensemble du territoire se retrouve au cœur des propositions.

Intitulé « Des priorités à revoir. Nos positions pour l’enseignement collégial public », le mémoire de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) est disponible en ligne en cliquant ICI.

Profil de la FEC-CSQ

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) est un regroupement de quatorze syndicats d'enseignantes et enseignants de cégep. Fondée en 1968, la FEC-CSQ a toujours milité pour que les cégeps aient les moyens d'offrir aux étudiantes et aux étudiants une formation de qualité tout en contribuant au développement de citoyennes et citoyens libres et autonomes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l'éducation.